En avant pour la der des ders. Le débat marathon sur la réforme de la procédure parlementaire a débuté hier à l'Assemblée nationale. Et à gauche comme à droite, le mot d'ordre était à la mobilisation «massive». Avec, côté PS, la mitrailleuse lourde de sortie : 3 718 amendements déposés, dont 3 489 identiques ou répétitifs, uniquement faits pour ralentir la machine majoritaire ; trois motions de procédures défendues et le dépôt, aujourd'hui, d'une motion référendaire.
Article 13. Question intimidation, l'UMP n'est pas reste. Son chef de file, Jean-François Copé, assurant aux siens que «la majorité va subir une dernière fois l'obstruction» du PS. La gauche a réagi comme sous le fouet. Infatigables, ses responsables ont vilipendé la volonté de Nicolas Sarkozy de «mettre au pas le Parlement» en général, et l'opposition en particulier. Visé : l'article 13 du projet de loi organique qui instaure un temps limité pour débattre des textes de loi. Lors des questions d'actualité, l'ancien président PS de l'Assemblée nationale Laurent Fabius a attaqué : «C'est en utilisant notre droit d'amendement que nous faisons que les débats ont lieu ici, au Parlement, et pas dans la rue.» Ignorant l'argument, le Premier ministre, François Fillon, a préféré rappeler le «besoin de rationaliser le Parlement et d'organiser les débats comme cela se fait dans tous les grands parlements modernes». Le ministre des Relations avec le Parlement, Rog