Ignorer les humiliations, encaisser les coups bas et poursuivre sa route comme si de rien était. Cette règle de la vie politique, Michèle Alliot-Marie se l’applique avec constance.
Donnée cent fois exclue du gouvernement au motif que Nicolas Sarkozy la jugerait, selon son entourage, tantôt «nulle», tantôt «ringarde», la ministre de l'Intérieur aborde l'année 2009 en grande forme.
Non content de lui laisser les clés de la place Beauvau, Nicolas Sarkozy serait prêt à lui confier une vice-présidence de l’UMP. Et hier soir, à l’Assemblée nationale, les dirigeants de la majorité ont rendu un hommage politique inattendu à l’ex-patronne du RPR, première française à accéder, en 1999, à la tête d’un grand parti.
Le Premier ministre, François Fillon, et l'un de ses prédécesseurs, Jean-Pierre Raffarin ; les secrétaires généraux de l'Elysée, Claude Guéant, et de l'UMP, Xavier Bertrand, ainsi que le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, étaient annoncés à la soirée de débat du Chêne, club fondé par MAM pour «incarner le courant gaulliste au sein de l'UMP».
«Ethique, morale et politique» dans l'économie et les relations internationales : le thème retenu illustre, assure la ministre, l'ambition de favoriser «la confrontation des points de vue à l'UMP».A Royan (Charente-Maritime), lors de l'université d'été de l'UMP, elle avait publiquement contredit l'autosatisfaction des dirigeants du parti en affirmant que les militants étaient en manque de <