Aux européennes le PS a beaucoup à perdre et peu à gagner.En interne, «le mot d'ordre, c'est unité et cohérence. Tout le monde à intérêt à ce que cela se passe bien». Notamment Martine Aubry pour qui ce scrutin aura valeur de premier test grandeur nature. Difficile néanmoins de renouveler le score historique de 29,2% obtenu en 2004 lors du premier rendez-vous électoral après le 21 avril 2002 et l'éviction de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle. «Ce n'est pas une élection facile pour un parti de gouvernement. Et nous sommes dans une crise sociale avec une protestation à son maximum», note Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national à l'Europe. Surtout, la «concurrence sera rude». A gauche, Dany Cohn-Bendit conduit le rassemblement des écologistes de tout poil, le PCF fait front avec le parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, et Olivier Besancenot compte bien surfer sur la crise avec son Nouveau parti anticapitaliste. Tandis qu'au centre le très européen Modem de François Bayrou disputera au PS le créneau d'opposant à la politique européenne de Nicolas Sarkozy.
«Manifesto».Rue de Solférino, où une première réunion sur les européennes s'est déroulée mardi, on mise sur le «manifesto» du PSE européen pour rassembler les troupes. Ce texte, adopté à Madrid mi-décembre et intégré dans la feuille de route d'Aubry, devrait «nous permettre de montrer qu'on est plus coincés par le oui et le non, que le débat sur les instit