Comment le PS doit-il appréhender la réforme des collectivités locales ? A un mois de la remise du rapport commandé à Edouard Balladur, la question est loin d’être réglée.
Mardi, un «projet de note» d'Elisabeth Guigou, secrétaire nationale pour la réforme de l'Etat, a été retoqué à l'unanimité par le groupe socialiste du Sénat. Le soir même, lors du bureau du parti, plusieurs dirigeants ont de nouveau critiqué ce rapport ainsi que celui que leur a présenté Michel Destot, président socialiste de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF).
Piste. En réalité, si ces deux contributions ont tant déplu, c'est qu'elles convergent vers les pistes relativement audacieuses explorées par le comité Balladur : renforcement de la légitimité démocratique des intercommunalités ; clarification et éventuellement limitation des compétences des régions et départements. Les leaders socialistes des grandes associations d'élus locaux (maires, présidents de régions et de départements) ont déjà dit leur méfiance sur ces réformes qui, selon eux, seraient au service de la revanche électorale de la droite dans les territoires.
Mais les maires des grandes villes sont plus nuancés. Comme Balladur, ils estiment que la nouvelle organisation territoriale de la France doit commencer par la création d'une trentaine de «métropoles fortes». Michel Destot, maire de Grenoble, et André Rossinot, maire UMP de Nancy, l'ont expliqué hier conjointement, au nom de l'AM