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Analyse

Gouvernement remanié, Fillon requinqué

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Après une année 2008 difficile, le Premier ministre entend durer à Matignon.
publié le 16 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 janvier 2009 à 6h51)

Serein. Débarrassé des éternelles interrogations sur sa place dans l'ombre de l'omniprésident. Débarrassé aussi, grâce aux soins d'un ostéopathe basque, des douleurs dorsales qui l'ont accablé l'an dernier. Ainsi est apparu François Fillon qui présentait hier ses vœux à la presse. Une cérémonie retardée pour cause de remaniement. «Nous ne voulions pas que la rencontre avec la presse soit perturbée par les interrogations sur le jeu de chaises musicales au gouvernement», explique-t-on à Matignon.

En fait de remaniement, Nicolas Sarkozy s’est contenté, pour l’essentiel, de procéder aux ajustements rendus nécessaires par la nomination de Xavier Bertrand à la tête de l’UMP. Le ministre du Travail est remplacé par Brice Hortefeux, lequel cède son maroquin de l’Immigration à l’ancien socialiste Eric Besson.

Détestables. Le chef de l'Etat et son Premier ministre ont profité de ce mouvement pour défaire deux des couples les plus mal assortis du gouvernement. Nommée à l'Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet est détachée de l'Ecologie et de son encombrant ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo. La secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, est désormais sous la coupe de Brice Hortefeux. La ministre du Logement, Christine Boutin, «a accepté avec beaucoup de facilité cette modification», plaisantait hier François Fillon, en référence aux relations détestables entre les deux femmes (lire ci-dessous).

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