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Libération

«Sarkozy, qu’est-ce qu’il fait à Saint-Lazare ?»

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l’actuscope. Chaque samedi, l’actualité vue par un panel de l’Institut Médiascopie.
publié le 17 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 janvier 2009 à 6h51)

De la grève à Saint-Lazare, une image a marqué nos panélistes, celle des «grilles fermées», évoquant «la guerre»… Rien à voir évidemment avec la bande de Gaza, mais les usagers ont eu le sentiment d'être pris au piège. «Arrivés le matin à Paris, ils ne pouvaient rentrer chez eux le soir.» Ils sont exaspérés. «Ce conflit durait depuis longtemps. La SNCF n'a pas voulu négocier. Les conducteurs de trains se sont mis en grève.» Et puis, «cette agression d'un chauffeur a suffi pour que la gare soit bloquée. Ils ont choisi de la fermer, soit-disant pour raisons de sécurité.» Les usagers laissent éclater leur colère. «Quand même, lance un panéliste, faire grève pour une agression, c'est exagéré ! Les caissières de Carrefour, elles aussi, se font insulter, et elles n'ont pas les moyens de tout bloquer !»«C'est pas en augmentant la cadence des conducteurs et en supprimant des postes qu'on va y arriver. On le voit dans les hôpitaux, à la Poste, on ne peut pas demander rentabilité et service public en même temps !» tente de justifier un autre.

Là-dessus, Sarkozy est intervenu. Mais à la différence de son discours - salué - dans le conflit israélo-palestinien, celui-ci est plus controversé. «Qu'est-ce qu'il vient faire dans cette histoire, s'étrangle un électeur de gauche. Au niveau hiérarchique, il est quand même pas au-dessus d'un chef de gare !?»«Non, mais il a raison, reprend une jeune