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Libération

«De toute façon, il faut bien travailler ensemble pour arriver à quelque chose»

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Militants et cadres du PS espèrent l’apaisement et la fin de la guerre des chefs.
publié le 19 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 janvier 2009 à 6h51)

Qu’ils soient cadres du parti ou simples militants, les socialistes aspirent à l’apaisement après la guerre fratricide entre tenants de Martine Aubry et partisans de Ségolène Royal. De Paris à l’Ariège en passant par la Haute-Garonne, ils espèrent que leur parti se remette au travail après le douloureux congrès de Reims, mi-novembre.

Dans le Sud-Ouest, on entend tourner la page de l'agressivité interne de ces derniers mois. Ainsi, cet aubryste de Haute-Garonne qui plaisante : «Je me suis retrouvé à passer le jour de l'an en Irlande avec le représentant à Toulouse de Ségolène Royal et il ne m'a pas rejeté à la mer !» Henri Matéos affirme même avoir «bien rigolé» avec Fabrice de Comarmon. Le député européen ariégeois Michel Teychené observe, lui, que le patron de la fédération départementale qui a voté Aubry à Reims prend très diplomatiquement tout son temps pour mettre en place son équipe dans une fédération qui a voté à 62 % pour Royal. Se contenter de dire que le climat de leur fédération est à l'apaisement pourrait relever de la langue de bois. Mais le fait est que les socialistes de Haute-Garonne ou de l'Ariège ont tous une anecdote pour illustrer ce retour au calme.

«Il y a eu des débats, parfois sévères, pendant la préparation de ce congrès», rappelle Muriel Cabrit qui y a pris sa part. Cette militante du quartier du Mirail à Toulouse ne comprendrait toutefois pas que des tensions perdurent : «On est un peu responsables, quand même !» L