L’année 2009 sera-t-elle un meilleur cru, pour le PS, que la précédente ? La première secrétaire, Martine Aubry, veut y croire, qui présente cet après-midi ses vœux à la presse. Et, du même coup, les bonnes résolutions des socialistes : en finir avec les querelles intestines et faire, enfin, exister l’opposition à Nicolas Sarkozy. Deux mois après le cauchemardesque congrès de Reims, la surface du parti est, certes, nettement plus calme. Mais quelques vaguelettes continuent de la troubler. Cartographie des turbulences.
Aubry : autorité et discrétion
Où est la première secrétaire ? Ségolène Royal, qui, en matière de présence, s'y connaît, s'étonne du «temps perdu» par la patronne du PS. «Martine, on ne l'a pas encore trop vue, c'est bizarre», s'inquiète un parlementaire. «Elle a choisi de ne pas être dans le commentaire de Sarkozy et de choisir ses moments», justifie Benoît Hamon qui, lui, en tant que porte-parole, est partout. Mais la maire de Lille suit de près les affaires du parti. La démission du secrétaire national à la justice André Vallini, furieux d'avoir été tancé par la patronne pour s'être exprimé sur la réforme du juge d'instruction sans son aval, a ainsi posé la question d'un certain «caporalisme», selon François Rebsamen, proche de Royal. «Il va falloir qu'elle se corrige», juge un élu.
Les équilibres internes
Difficile de panser les blessures de la compétition interne. Officiellement, les couteaux sont rangés. «On