Saisir l'obamania au bond pour promouvoir la diversité au sein des partis français. Lancée dans la foulée de l'élection américaine, l'Aneld (Association nationale des élus locaux de la diversité), présentait ses membres hier avec un certain sens du timing, à la veille de l'investiture de Barack Obama. Ils sont environ 70, «de diverses sensibilités politiques», surtout franciliens, dont certains se sont connus en montant des comités de soutien locaux au candidat démocrate américain. Et entendent prendre part au débat sur la diversité trop longtemps«dite par d'autres que ceux qui la vivent», note Kamel Hamza, conseiller municipal (UMP) de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Voire, pour Fouad Sari, maire-adjoint (UMP) de Vigneux-sur-Seine (Essonne), «porter les futurs Zidane de la politique et futurs Obama français».
Pour l'heure, leur diagnostic sur la place réservée aux minorités en politique est en demi-teinte. Selon eux, les partis traînent les pieds pour présenter des candidats aux couleurs du pays, sinon pour «faire de l'affichage»ou «se donner bonne conscience». Souvent envoyés au casse-pipe dans des coins imprenables, les candidats de la diversité doivent encore jouer les alibis. «D'autres, par copinage, passent par la grande entrée. Pour nous, la porte de service, déplore Mokhtaria Kebli, élue (divers gauche) d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). On ne doit pas être un hameçon pour alpaguer l'électeur des quartiers populaires.» «O