Obama, c'est moi. Ségolène Royal est venue constater de visu le succès de sa méthode de campagne : la démocratie participative, les jurys citoyens, le site Désirs d'avenir, vous vous souvenez ? «L'équipe de Barack Obama était venue deux jours boulevard Saint-Germain pendant ma campagne. Ils ont adapté ma méthode au système américain, à une autre échelle bien sûr. Je ne suis pas en train de dire qu'il m'a copiée, mais j'ai commencé avant, par la force des choses. Ses conseillers m'ont rappelé cet épisode pendant mon séjour.»
«Sursaut». Facile de se moquer, n'empêche que Ségolène Royal, arrivée sans invitation, est la seule responsable politique française de haut niveau qui assistera, après avoir dégoté un carton officiel, à la prestation de serment du premier président noir américain. Côté officiels, c'est l'ambassadeur de France qui représentera Paris, comme c'est la tradition.
Au moment où Martine Aubry présentait les vœux du PS à Paris, Ségolène Royal expliquait, hier, dans un restaurant français du centre de Washington, à quel point elle avait le sentiment de vivre «un moment historique».«Je ressens dans le discours de Barack Obama [dimanche au Lincoln Memorial, ndlr], dans ce que disent les gens dans la rue et lors de mes rencontres avec des responsables, la même émotion, le même sentiment de vivre un basculement.» Elle a donc voulu voir de près ce «sursaut américain, au moment où nous traversons une crise financière