Les socialistes, pour 2009, ont pris d'excellentes résolutions : faire exister, enfin, une opposition à Nicolas Sarkozy. Et à l'appui de ces dispositions nouvelles, ils lui ont même préparé un cadeau : une motion de censure. Elle sera déposée «en fin de semaine», et ce afin de «dire clairement que rien n'est fait pour changer la donne» dans le contexte de crise économique, a expliqué hier la première secrétaire du PS Martine Aubry à l'occasion de ses vœux à la presse, symboliquement exprimés depuis la Bellevilloise, où elle avait déjà lancé sa motion, première étape de sa conquête du parti.
Blessure. Après des mois de compétition interne, c'est donc à redonner au premier parti d'opposition sa principale fonction politique que s'est attachée, pour sa rentrée, sa nouvelle patronne. Laquelle, tant par habitude qu'à cause de sa blessure oculaire qui, ces derniers jours, l'a empêchée de lire, s'est quelque peu éloignée de la lettre de son texte. Avec, essentiellement, deux angles d'attaque, consacrés aux «deux reculs» entrepris par le Président et son gouvernement. Le premier, «économique et social», en particulier sur les services publics, avec «le plus grand licenciement économique de France avec 30 000 enseignants et 20 000 personnes dans les hôpitaux». Le second, «démocratique et moral», en l'occurrence au chapitre des libertés publiques, tests ADN, fichier Edvige et lois Dati. La première secrétai