Jean-François Copé prend la main. A son initiative, le «groupe de travail de la majorité parlementaire» présente aujourd'hui à la presse ses «orientations» pour une réforme de l'organisation territoriale française. Il le fait un mois avant le comité Balladur, missionné par Nicolas Sarkozy pour concevoir un projet aussi «consensuel» que possible.
Sans craindre d'agacer l'Elysée, le chef de file des députés UMP montre qu'il ne renonce pas au pilotage de cette réforme. Depuis l'été, il ne cesse d'expliquer qu'il y voit une excellente occasion de démontrer que le Parlement s'empare effectivement des «pouvoirs nouveaux» qui viennent de lui être reconnus. Officiellement, les conclusions présentées aujourd'hui ne sont destinées qu'à «éclairer» les travaux du comité Balladur qui a prévu d'auditionner les patrons de l'UMP et du PS la semaine prochaine. Mais en pratique, on voit mal comment le gouvernement pourrait ignorer les «orientations» du parti majoritaire quand il travaillera cet été à la rédaction d'un projet de loi.
«Inutiles». Animé par le sénateur de Saône-et-Loire Jean-Patrick Courtois et le député du Rhône Dominique Perben le groupe de travail préconise notamment le renforcement des intercommunalités, la création d'un statut particulier pour une demi-douzaine de grandes «métropoles» ou encore la suppression des «financements croisés» impliquant départements et régions. Il maintient surt