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L'Assemblée sous tensions

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La réforme du travail législatif provoque une double crise politique. Le PS est remonté contre le président UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer. Lequel s'est fait tacler par le patron des députés UMP Jean-François Copé...
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publié le 21 janvier 2009 à 8h24
(mis à jour le 21 janvier 2009 à 22h11)

La crise s’est amplifiée mercredi à l’Assemblée nationale, après les vifs incidents de la nuit sur la réforme du travail législatif, le PS attaquant le président UMP Bernard Accoyer et boycottant la séance de questions au gouvernement.

La crise s’est doublée d’une forte tension entre le président de l’Assemblée et le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, après que ce dernier eut critiqué les ouvertures faites au PS.

Dans la matinée, le patron des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a demandé au président de l’Assemblée «d’oublier qu’il est un président UMP» pour devenir «le président de tous les députés». «J’ai tendu la main, on ne l’a pas saisie… Il n’est pas trop tard», a-t-il plaidé.

Accusé par M. Accoyer d’avoir fait un «coup de force» provoquant «une crise» au sein de l’Assemblée, le PS en a renvoyé la responsabilité au président de l’institution.

La réforme du travail parlementaire, qui prévoit de limiter la durée des débats et le droit d’amendement, avait donné lieu dans la nuit à de vifs incidents à l’Assemblée: les députés PS y ont entonné La Marseillaise - fait inédit depuis 1947 - et réclamé la démission de M. Accoyer.

Ils ont ensuite quitté l’hémicycle pour protester contre un «bâillonnement» de l’opposition.

Monté à la hâte par la gauche, un clip vidéo diffusé en ligne résume la tumultueuse séance de la nuit. Le clip s’en prend à M. Accoyer, «président du passage en force, président partisan qui s’entête dans la négation de la démocratie».

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