Menu
Libération

Bernard Thibault : Hortefeux risque de «mal démarrer»

Article réservé aux abonnés
Extension du travail le dimanche, projet de loi sur l'assurance-chômage et question du droit de grève : le secrétaire général de la CGT pense que le gouvernement veut détourner l'attention.
France's new Labour and Social Affairs Minister Brice Hortefeux (L) chats with CGT general secretary Bernard Thibault (C) as France's President Nicolas Sarkozy delivers his New Year wishes to French Trade Unions on January 19, 2009 at the Elysee Palace in Paris. REUTERS/Gerard Cerles/Pool (FRANCE) (REUTERS)
par
publié le 22 janvier 2009 à 10h09
(mis à jour le 22 janvier 2009 à 10h10)

Le nouveau ministre du Travail Brice Hortefeux risque de «mal démarrer son mandat» en proposant d’emblée l’extension du travail le dimanche ou d’aborder la «question du droit de grève», estime ce jeudi le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault sur LCI.

Il met également en garde le gouvernement contre la présentation rapide d’un projet de loi sur l’assurance chômage dont l’«autoritarisme» pourrait favoriser une «véritable explosion» sociale. «Ce serait très mal démarrer son mandat que de commencer par des textes de loi qui, par exemple, auraient comme vocation d’étendre le travail du dimanche dans le commerce», déclare M. Thibault à propos de M. Hortefeux.

«Tous les syndicats le 29 janvier demandent le retrait de ce projet de loi sur l’extension du travail du dimanche ou de textes de loi relatifs de nouveau au droit de grève», ajoute-t-il. «A la veille d’une grande journée de mobilisation (...), le gouvernement s’efforce de manière un peu classique de détourner l’attention, de détourner le débat plutôt sur autre chose, en l’occurrence la question du droit de grève».

M. Thibault a ensuite été interrogé sur une éventuelle «loi rapidement exécutée» sur l’assurance chômage, alors que l’accord patronat-syndicats ne serait signé, côté salariés, que par la seule CFDT. «Si dans ce contexte là, le gouvernement, en plus, au mécontentement ambiant légitime qui porte sur les questions de pouvoir d’achat, d’emploi, de précarité, y ajoute un autoritarisme sur les règles applicables aux