Quatre syndicats non-signataires et un seul pour défendre l’accord sur l’assurance-chômage : après la décision mardi du comité directeur de la CFE-CGC (Confédération générale de l’encadrement et des cadres) de ne pas valider le projet de convention, le gouvernement se retrouve dans une situation délicate. Légalement, il peut considérer que la signature de la CFDT suffit. Mais il est clair que la signature d’une seule organisation ne donne pas une grande légitimité à un accord. Quelles sont pour les chômeurs les conséquences de cette situation ? L’actuelle convention ayant été prorogée jusqu’au 15 février, dans l’immédiat, rien ne change pour eux. Mais après ? Cinq cas de figures peuvent se présenter.
Les négociations réouvrent
C'est ce que demandent les non-signataires, en particulier la CFTC, qui jusqu'à présent participait avec la CFDT et la CGC à la majorité de gestion de l'Unédic. Mais le Medef a d'ores et déjà prévenu qu'il ne souhaitait pas reprendre les négociations, Laurence Parisot estimant que l'on était parvenu à «un bon accord». Il sera d'autant plus difficile de renégocier que côté patronal, la CGPME a mis à sa signature une condition : qu'il y ait une baisse effective des cotisations patronales et salariales en juillet. Or, la CFTC et la CGC justifient leur refus de signer pour la raison exactement inverse : ces deux organisations souhaitent qu'en aucun cas il n'y ait de baisse de cotisation. L'accord signé par la CFDT prévoit une baisse de cotisation un