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Le plan de relance, version socialiste

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Axé sur le pouvoir d’achat et le retour de la consommation, le contre-projet du PS s’élève à 50 milliards d’euros. Trois économistes l’analysent.
publié le 22 janvier 2009 à 11h16
(mis à jour le 22 janvier 2009 à 11h16)

«Le vrai plan de relance de notre pays.» Voici comment Martine Aubry a baptisé hier ses contre-propositions destinées à «agir vraiment contre la crise». Partant du postulat que «notre pays est un des seuls à ne pas avoir un plan digne de ce nom», la première secrétaire du PS a donc dégainé son projet, très attendu, d'un montant de 50,5 milliards d'euros, soit 2,5 % du PIB, un niveau conforme aux recommandations du FMI. Un dispositif vendu comme «équilibré» et «marchant sur ses deux jambes : consommation et investissement», alors que celui présenté par Nicolas Sarkozy, aux yeux du PS, délaisserait le premier terme de l'équation.

Emplois aidés. Côté consommation, donc, le plan socialiste se veut «un vrai ballon d'oxygène». Première mesure, une aide immédiate de 500 euros à tous les bénéficiaires de la prime pour l'emploi et des minima sociaux. Soit «12,4 millions de personnes», selon Aubry. Laquelle a cité un Barack Obama préconisant une aide de «1 000 dollars par foyer». Egalement au programme, une hausse du Smic de 3 %, soit de 30 euros nets, et la baisse d'un point de la TVA, de 19,6 % à 18,6 %. Ainsi que la généralisation obligatoire du chèque transport à tous les salariés, la revalorisation des allocations logement de 10 % et le gel des loyers, pour deux ans, dans les zones de forte hausse.

Autre volet important du contre-plan, l'emploi. Fidèle à la philosophie qui avait présidé au lanc