Proche de Nicolas Sarkozy et pointue sur les dossiers environnementaux. Le profil de Chantal Jouanno faisait d'elle une des favorites pour remplacer Nathalie Kosciusko-Morizet au secrétariat d'Etat à l'Ecologie. Après quelques jours de battement - le Président avait laissé entendre qu'il pourrait laisser le poste vacant -, la nomination de cette énarque de 39 ans a été annoncée hier après-midi par l'Elysée. «C'est une magnifique reconnaissance de se retrouver là, a-t-elle déclaré hier en arrivant au ministère de l'Ecologie. Je sais l'apprécier à sa juste valeur.»
Depuis un an, Chantal Jouanno présidait l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), établissement public qui dépend des ministères de l’Ecologie et de la Recherche. Autant dire qu’elle a appris à travailler avec Jean-Louis Borloo, son nouveau ministre de tutelle.
«Avant-gardistes». Mais c'est dans l'ombre de Nicolas Sarkozy que s'est déroulé le début de sa carrière. Titulaire d'un BTS de commerce international, diplômée de Sciences Po, puis de l'ENA, elle est recrutée à l'été 2002 pour devenir «plume» du ministre de l'Intérieur. C'est là aussi que Claude Guéant lui demande de se spécialiser dans l'environnement. Convertie, elle disait l'an dernier (Libération du 29 mars) que c'est un «débat de société qui transcende le clivage gauche-droite. Il y a plutôt les rétrogrades et les avant-gardistes».
«Urgence». Elle suit ensuite Sa