Chut ! Le Président arbitre. A la veille d’un conseil national qui doit entériner, samedi, le choix des nouveaux dirigeants de l’UMP et des têtes de liste aux européennes de juin, le parti majoritaire est suspendu aux arbitrages du chef de l’Etat. Car c’est à l’Elysée, et nulle part ailleurs, que ces choses se décident. Les dirigeants de la majorité sont convoqués aujourd’hui pour apprendre les choix du prince, pour une direction pléthorique. Sarkozy veut renouveler l’équipe dirigeante de l’UMP autour du nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, en ménageant ceux qui devront faire de la place : les vieilles gloires (Gaudin, Méhaignerie…), comme la génération sarkozyste (Estrosi, Morano…). Bataille en coulisses dont il a cherché à se tenir à l’écart.

Au secrétariat général, Bertrand sera encadré de quatre adjoints. La nomination d’Eric Besson est acquise et Nathalie Kosciusko-Morizet reste à son poste. Ils sont rejoints par deux députés, Axel Poniatowski et Marc-Philippe Daubresse. Les autres se contenteront, s’ils les acceptent, de hochets : Méhaignerie devient délégué général pour le programme et Gaudin président du «comité de la majorité». Avec Bertrand, Brice Hortefeux, propulsé vice-président, est l’autre homme fort. Raffarin, Borloo et Alliot-Marie seront tous vice-présidents.

Devant le conseil national de son parti samedi, Sarkozy viendra en personne lancer la campagne des européennes, adouber ses huit têtes de liste et sa nouvelle équipe dirigeante. Après des mois de