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Libération

Le bonus-malus des patrons

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L’Actuscope. Chaque samedi, l’actualité vue par un panel de Médiascopie
publié le 24 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 janvier 2009 à 6h51)

La crise est là, bien concrète : «Y a de plus en plus de gens qui galèrent, qui vont au Secours populaire», témoigne un panéliste, éducateur social. «Je suis anxieux pour mon emploi, je vois des vagues de licenciements dans tous les secteurs, ça fait peur, confirme un cadre de 35 ans, électeur de Nicolas Sarkozy, on peut très vite tomber.» Pendant ce temps, nos panélistes ont retenu de la semaine un énième bras de fer entre le gouvernement et les banques, mais aussi, fait nouveau, avec les constructeurs automobiles.

Les banques : «On leur a donné des milliards, elles ne renvoient pas l'ascenseur, les crédits sont toujours bloqués. Sarkozy veut que les dirigeants renoncent à leur bonus. C'est la carotte et le bâton», s'amuse l'un d'eux. L'automobile : «Y a eu une grand-messe pour réunir tous les acteurs. L'Etat va injecter 5 milliards d'euros, à condition qu'ils renoncent à leurs bonus et ne délocalisent pas», se réjouissent d'autres. Mais le sentiment domine là aussi qu'ils y vont à reculons : «Carlos Ghosn [PDG de Renault, ndlr] est d'accord pour laisser son bonus, mais le directeur de Peugeot tergiverse…» Comportements individuels, comportements collectifs. «C'est normal qu'ils souffrent de la crise, ils ne se sont pas adaptés, ils ont pris du retard sur la voiture électrique. L'auto n'est plus adaptée à la façon dont on vit aujourd'hui !» juge une jeune femme de la banlieue parisienne. A ce rythme, les construc