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Libération

Grève: le grand test syndical

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Après la journée de jeudi, le mouvement pourrait durer et s’étendre.
publié le 27 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 janvier 2009 à 6h51)

La journée de grèves et de manifestations à laquelle appellent les organisations syndicales sera très suivie. Personne, y compris au gouvernement ou dans la majorité (lire ci-contre), ne met en doute cette prévision. Jeudi devrait s’ajouter à la liste des journées noires qui jalonnent l’histoire sociale.

On mesurera la mobilisation à l'aune de décembre 1995, de mai 2003 contre la réforme des retraites, ou d'avril 2006 et des défilés anti-CPE, le contrat première embauche de Dominique de Villepin, qui avait mis lycéens, étudiants et salariés dans la rue. Mais on peut déjà prédire sans trop risquer de se tromper que la centaine de défilés organisés dans toute la France à l'appel des huit syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU), rassemblera beaucoup de monde. Bernard Thibault (CGT) annonçait hier une mobilisation «spectaculaire», allant «bien au-delà» de celles des dernières années.

Echo. L'initiative syndicale, soutenue par les partis de gauche, d'extrême gauche et nombre d'associations (de retraités, de parents d'élèves, de jeunes…), rencontre en effet un écho très favorable dans l'opinion. C'est ce que mettent en évidence les sondages, notamment ceux publiés hier et réalisés par l'institut CSA (1) et par l'Ifop (2). Pour CSA, 69 % des personnes interrogées ont de la sympathie pour le mouvement. Ils sont même 75 %, selon l'Ifop, à le trouver «justifié». Rien à voir avec le conflit de l'automne 2007 pour la défe