A défaut du grand soir, est-ce le grand jour? Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière, estime que la mobilisation de jeudi doit être le «début de l'indispensable combat contre les licenciements et le chômage, l'insuffisance des salaires, la flexibilité et la précarité, les mesures anti-ouvrières du gouvernement».
«Il faut qu'à l'occasion de cette journée, le monde du travail, l'ensemble des salariés, montrent qu'ils en ont assez des coups qui leur sont portés par le patronat et le gouvernement», déclare, dans un communiqué, la porte-parole du parti trotskiste. Pour LO, il s'agit de «montrer aussi bien le mécontentement du monde du travail que sa puissance, sa capacité à arrêter toute la vie économique».
Et Arlette Laguiller de déclarer, lucide: «Chacun sait qu'une seule journée ne suffira pas pour faire reculer le patronat et le gouvernement. Mais si elle est largement suivie, elle peut obliger les directions syndicales à lui donner une suite.» Avant de conclure: «Ce combat, il faudra le continuer et l'amplifier pour mettre un coup d'arrêt à l'offensive des possédants avant qu'ils nous réduisent à la misère.»
Fait rare, l'autre gauche de la gauche en profite aussi pour se rapprocher. Ainsi, le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot, le Parti communiste et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon ont