Entre son désir de partir sous ses propres couleurs pour les élections européennes de juin et une alliance avec l’UMP, le Nouveau Centre (NC) a tranché. La formation conduite par Hervé Morin, ministre de la Défense, fera listes communes avec le parti sarkozyste. Le comité exécutif devrait désigner, ce soir, ses représentants pour ce scrutin et rendre publics leurs noms demain.
Aventure. Un choix de raison pour le NC poussé par le président de la République lors d'un déjeuner avec les parlementaires néocentristes mercredi. Pas question pour Nicolas Sarkozy de voir les voix de la droite se diviser lors de cette consultation alors que la majorité s'attend à de piètres résultats en raison du contexte économique. Traditionnellement, les européennes sont toujours défavorables au gouvernement en place. Les néocentristes se sont donc pliés à ces arguments pour éviter le perdant-perdant, à la fois pour eux-mêmes et pour l'UMP. «Nous avons la responsabilité de conduire un parti de manière responsable sans qu'on nous dise au soir des élections européennes que l'aventure du Nouveau Centre est terminée» en cas de revers électoral, explique Hervé Morin. «Ce n'est pas la peine d'aller se gaufrer et de suicider le parti à la première élection qui se présente. Le nationalisme de parti, c'est bien, mais, le soir des résultats, si on fait moins de 2 %, vous verrez la gueule des uns et des autres», ajoute un député NC.
D'autres parlementaires souhaitaient, au co