La crise est grave. Les Français ont de très bonnes raisons d’être inquiets et il n’est pas anormal qu’ils le manifestent, expliquaient hier, à l’unisson, les dirigeants de la majorité.
«Je pense que ce mouvement de grève peut être vraiment suivi parce que c'est une forme de réponse pour les salariés face à cette crise importante», a déclaré hier le nouveau patron de l'UMP, Xavier Bertrand. Son successeur au ministère de Travail, Brice Hortefeux, ne dit pas autre chose : «Le fait qu'il y ait des manifestations, ça ne me choque pas. Comment pourrait-on s'en étonner ? Nous sommes dans une période très difficile.»
A l'Elysée, on se rassure en soulignant que le gouvernement se donne les moyens de combattre cette crise et que les Français le voient bien. «Tous les jours, je rencontre des gens qui n'ont pas voté pour Nicolas Sarkozy et qui sont pourtant convaincus qu'il apporte les bonnes réponses», notait hier un conseiller. En partant en guerre contre les «indécents» bonus que seraient tentés de s'octroyer les patrons et les actionnaires, le chef de l'Etat estime avoir fait la démonstration qu'il apporte une réponse équitable à la crise sociale.
A en croire le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, la principale menace pour le pays viendrait du PS «qui tente de transformer la crise économique en crise sociale puis politique». Selon lui, le parti de Martine Aubry «importe au Parlement les méthodes de l'extrême gauche en transforman