Le Premier ministre, François Fillon, a estimé mardi soir sur France 2 à deux jours d'une mobilisation intersyndicale que le "rôle d'un gouvernement" n'était "pas de faire des gestes" mais "de tenir le cap de la réforme".
"Le rôle d'un gouvernement, c'est pas de faire des gestes, surtout dans une situation comme celle-là. Le rôle du gouvernement c'est de tenir le cap de la réforme, de regarder parmi les dispositions qui sont mises en oeuvre dans les autres pays ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas", a affirmé le chef du gouvernement.
"C'est normal que les Français soient inquiets et c'est normal que ceux qui souhaitent défiler défilent", a-t-il aussi jugé, évoquant "la crise économique la plus grave qu'on ait connu depuis un siècle".
"Le pouvoir d'achat dépend d'abord du sauvetage des emplois français" que le gouvernement "veut sauver", a souligné le premier ministre.
François Fillon a répété son hostilité à une relance par la consommation que réclame le PS. Selon lui d'ailleurs, "la question de la consommation va pour une part être réglée" par la situation "historiquement basse" de l'inflation.
D'après le Premier ministre, "c'est l'ensemble de l'économie qui s'effondrerait" si l'Etat ne consacrait pas "tous les moyens disponibles" à l'"amélioration des infrastructures" et de la "compétitivité" des entreprises, notamment automobiles.
Concernant le service minimum, Fillon a indiqué qu'il s'appliquerait jeudi avec "une offre nettement supérieure" à ce qui avait cours avant