De Lille à Toulouse en passant par Rennes, Orléans, Strasbourg, Lyon, Marseille et Bordeaux, les correspondants des Libévilles vous plongent au coeur du mouvement social qui a animé le pays ce jeudi.
A Lille: «Casse-toi, despote»
Dehors, du soleil et de la musique. Par terre, des papiers de pétards, et de carambars. En tête de cortège, un cégétiste déguisé en Sarkozy, avec masque souriant, costume noir et pancarte: «Moi je suis beau!» Et du monde, du monde. On n'en voit pas le bout. Quand le cortège arrive place de la République, plus de deux heures après son départ, la queue du peloton démarre à peine.
A Bordeaux: «Ce n’est plus du ras le bol, c’est du désespoir»
Participation impressionnante à Bordeaux. La manifestation prévue à 10h30, au départ du Grand théâtre, s'est ébranlée avec près d'une heure de retard, pour laisser le temps à tous de rejoindre la place de la Comédie envahie par la foule. Le cortège fleuve aurait atteint 60.000 personnes selon les premières estimations de la CGT rassemblée derrière une grande banderole unitaire proclamant «la crise c'est eux, la solution c'est nous».
A Lyon: «La crise, c'est eux. Ce n'est pas à nous de la payer»
Comme partout en France, la mobilisation sociale a été particulièrement forte ce jeudi. Quelque 50.000 personnes, selon les syndicats, 25.000 selon la police ont défilé dans le cadre de la journée de grèves et de manifestations à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales.
«La crise, c'est eux. Ce n'est pas à nous de la payer»