«Dans 75 % des cas, les préavis de grève qui ont été déposés à la SNCF n’ont pas entraîné de perturbations majeures», s’est réjoui, le 19 janvier, le nouveau ministre des Affaires sociales, Brice Hortefeux. Intox.
Ce qu'il en dit. Quel est le bilan de la loi sur le service minimum à la SNCF ? Un an après son entrée en vigueur (le 1er janvier 2008), le texte, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, a été critiqué pour ses insuffisances lors de la récente grève de la gare Saint-Lazare. Le nouveau ministre des Affaires sociales, Brice Hortefeux, tout en promettant des «ajustements» à la loi, tente depuis une semaine de nuancer ces critiques. Le 19 janvier, sur Europe 1, il expliquait, chiffres à l'appui, que le volet préventif de la loi avait été un succès à la SNCF. «La loi a été utile. Dans 75 % des cas, les préavis de grève qui ont été déposés n'ont pas entraîné de perturbations majeures.» Le ministre a répété son propos à l'Assemblée le 21 janvier, ajoutant : «Regardez les chiffres de 2008 : à la SNCF le nombre de préavis et de jours de grève a été le plus faible depuis 1995.» Nadine Morano, sur Canal + dimanche, a ressorti ces chiffres qui méritent d'être complétés.
Ce qu'il en est. Le vrai bilan de la loi sur la continuité du service public est plus mitigé. Les chiffres avancés par le ministre ne veulent pas dire grand-chose : la notion de «perturbations majeures» est très subjective, et il conviendrait de comparer les d