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Analyse

Plus qu’une manif, un cri d’alarme

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Cette mobilisation antisarkozyste est autant économique que sociétale.
publié le 29 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 29 janvier 2009 à 6h51)

A l'origine de cette journée, il y a une déclaration commune, signée le 5 janvier par les huit principales organisations syndicales : CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires et FSU. Elle commence ainsi : «Alors qu'ils n'en sont en rien responsables, les salariés, demandeurs d'emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l'avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.» Le ton était donné. Ce n'est pas une journée de protestation classique mais un cri d'alarme. Cinq questions pour mesurer ses chances d'être entendu.

Qui est dans la rue ?

La mobilisation devrait être massive. Echaudés par l’expérience du 17 juin, quand Bernard Thibault (CGT) avait imprudemment évoqué un objectif d’un million de manifestants pour les 35 heures, les leaders syndicaux se sont bien gardés d’avancer un chiffre. Mais avec 195 cortèges dans toute la France, le bilan chiffré devrait être éloquent. Les arrêts de travail seront particulièrement nombreux dans l’Education nationale, où le syndicat des enseignants, l’Unsa, attend 70 % de grévistes dans le primaire et de 50 % à 60 % dans les lycées et collèges. La Poste, les impôts et la plupart des services publics seront touchés. La SNCF prévoit 1 train sur 2 pour les grandes lignes, 1 sur 3 en banlieue. Métros et RER seront très perturbés.

De nouveaux mots d’ordres ?

La déclaration commune des syndicats ne se contente pas de dénoncer les dégâts de la crise sur l’emploi ou le pouv