Le cirque d’hiver était un peu le rendez-vous de la gauche, hier après-midi, pour la manifestation parisienne. De toutes les gauches. Bien en vue, le Parti socialiste, installé sur le bord du boulevard, attendant de voir passer le défilé. Et pour le moins entouré: à sa droite Lutte ouvrière, à sa gauche Alternative libertaire, qui regardent aussi passer la manif.
Ces derniers temps, le PS avait quelque peu déserté les rues. Il est de retour. «On veut montrer qu'on est autant à l'aise sur le pavé qu'à l'Assemblée, résume Razzie Hammadi, secrétaire national du PS chargé des services publics. Il reconnaît que le PS «avait peut-être oublié» son rôle «de transformation sociale». «Depuis le CPE, il n'y avait pas eu de manifestations de ce genre qui permettait d'être dans la rue», justifie Claude Bartolone, responsable des relations avec les autres partis et les syndicats.
14 heures. Le cortège n'est pas encore arrivé, Martine Aubry fait son entrée. Hamon, Montebourg, Bartolone donc, Moscovicci, Désir, puis Delanoë, ils sont tous là, à ses côtés. Même les royalistes. Peillon et Assouline sont venus faire la bise à «Martine» et lui dire «qu'elle a de beaux yeux !», lance le bras droit de Royal, qui prend le temps de poser devant les caméras avec la première secrétaire.
Le PS «a piqué» la place de la psychiatrie
A quelques mètres des pontes du PS, des salariés de l'hôpital se rassemblent. «Ils nous ont piqué notre place», peste Séverine, de la CFDT. Elle précise: «On est