Rêve générale. Apparu au printemps 2006 lors des manifestations anti-CPE (Contrat première embauche), le slogan créé par une groupe de graphistes a connu ce jeudi son heure de gloire dans la manifestation parisienne. Diffusé dans le cortège à plus de 15.000 exemplaires sous forme d'autocollants par un collectif d'associations, il a été repris par tous les manifestants, quelques soient les banderoles et les étiquettes syndicales. Les raison du succès? «Il faut que le cauchemar s'arrête. Que l'on puisse à nouveau rêver», avance une manifestante arborant l'autocollant Rêve générale et un macaron CGT en guise d'explication.
Manifester contre un cauchemar, celui de la crise économique et ses conséquences sur l'emploi et les salaires: c'est une première. Cela n'a pas empêché de dépasser les espérances des huit organisations syndicales qui l'avaient lancé (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, Unsa, Solidaires, FSU). Le 28 mars 2006, plus de deux millions de personnes étaient descendues dans la rue. Y en avait-il davantage cette fois-ci? Oui, assurent la sydicats. «On peut discuter pour savoir s'il y a eu plus de monde qu'en 2006», souligne lesecrétaire général de la CFDT, François Chérèque, «mais il ne faut pas oublier que la vraie différence, c'est qu'aujourd'hui la très grande majorité des manifestants ne sont pas des lycéens mais des salariés».
Jamais, depuis plus vingt ans, autant de salariés n’étaient descendus dans la rue à l’appel des syndicats. Ils étaient 2,5