La mutation du préfet et du directeur de la police de la Manche, où Nicolas Sarkozy avait essuyé des sifflets de manifestants, est très critiquée, à gauche mais aussi au-delà, le gouvernement et des proches du Président cherchant à justifier la mesure.
Le préfet Jean Charbonniaud et le directeur Philippe Bourgade ont eu «des appréciations pas tout à fait adéquates de la situation», a justifié Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur.
Selon Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, l'accueil houleux réservé à Sarkozy, mais aussi «la façon dont avaient été traités les manifestants eux-mêmes» ont «pu être pris en compte lors du mouvement préfectoral [mutation, ndlr]», a-t-il reconnu sur France Info. Lors de cette visite, plusieurs lycéens et militants syndicaux avaient été interpellés.
«Fait du prince», a fustigé le président du MoDem François Bayrou, l'un des premiers leaders nationaux à avoir réagi après les élus locaux, PS et UMP réunis.
Le PS exprime lui «son inquiétude répétée et grandissante devant la dérive des pratiques» du chef de l'Etat. Dans un communiqué, Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire national