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Fabius, nouveau héros du groupe PS

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Assemblée nationale. L’ancien Premier ministre aspirerait à diriger les députés socialistes.
Laurent Fabius, former French Socialist Prime Minister, arrives for the final day of the French Socialist Party National Congress in Reims November 16, 2008. The three-day congress ended today after Socialist party delegates met to agree on a new policy line for the party and to install a leader capable of challenging right-wing President Nicolas Sarkozy. REUTERS/Benoit Tessier (FRANCE) (REUTERS)
publié le 3 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 3 février 2009 à 6h51)

Une nouvelle rumeur agite les rangs des députés socialistes : et si Laurent Fabius ambitionnait de déloger Jean-Marc Ayrault, le titulaire de la présidence du groupe ? L'activisme de l'ancien Premier ministre dans la récente guérilla contre la réforme de la procédure législative n'a pas manqué d'être remarqué par ses camarades. «Tout le groupe pense qu'il joue la présidence», assure une députée. «Fabius n'a jamais renoncé à rien, renchérit une collègue. Il profite du fait que la première secrétaire n'est pas parlementaire, donc qu'il y a là un espace.» Dans l'entourage de Martine Aubry, on suit de près les évolutions de ce remuant allié : «Chez Laurent, rien n'est jamais totalement gratuit.» L'affaire n'a d'ailleurs pas échappé à Jean-François Copé, patron du groupe UMP, qui a «eu l'impression que l'idée de devenir président de groupe démangeait Laurent Fabius»…

Les fabiusiens, eux, plaident le désintéressement. Guillaume Bachelay, «plume» de Fabius : «Laurent a été président du groupe, deux fois président de l'Assemblée, et a l'expérience, en tant qu'ancien chef du gouvernement, des rapports entre l'exécutif et l'Assemblée. Quand il parle, ça s'entend.» Philippe Martin, un de ses lieutenants : «Il a eu suffisamment de titres dans sa carrière pour ne pas être obsédé par la recherche de nouveaux honneurs. Sa préoccupation, c'est de peser, au sens politique et intellectuel du terme.» Reste qu'au vu de son p