Plus de six mois de campagne, des dizaines de meetings, des intrigues et des coups bas comme s’il en pleuvait : en Ile-de-France, la bataille pour l’investiture du candidat UMP à la présidence du conseil régional a pris des proportions inédites. Cet interminable marathon prendra fin le 21 mars, quand les 60 000 militants franciliens départageront par leur vote les deux candidats en lice : Valérie Pécresse et Roger Karoutchi. Ce soir au Raincy (Seine-Saint-Denis), la ministre de l’Enseignement supérieur et le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement ont rendez-vous face aux militants pour le premier des grands débats programmés dans les huit départements de la région.
Voulue par Nicolas Sarkozy, la généralisation des primaires est censée responsabiliser les militants et stimuler les adhésions. Le chef de l’Etat en a fait l’un des symboles de la rupture qu’il revendique : la transparence à l’opposé de l’opacité qui prévalait selon lui du temps de son prédécesseur.
Pour gagner cette primaire, les deux ministres rivaux savent bien qu’ils ne peuvent pas se contenter de défendre des projets régionaux qui ne se distinguent qu’à la marge. Chef de file incontesté de l’opposition UMP au conseil régional depuis dix ans, Roger Karoutchi défend sa légitimité de candidat naturel en se prévalant du soutien de nombreux élus locaux. De son côté, Valérie Pécresse met en avant une notoriété nettement supérieure à celle de son rival, confirmée par trois sondages récents. Le dernie