En annonçant lundi qu’elle ne ferait pas opposition à la nouvelle convention d’assurance chômage, la CFE-CGC vient de sortir le gouvernement d’une situation inconfortable. Avec désormais un syndicat signataire (la CFDT), un opposant déclaré (la CGT), un probable (FO qui n’a pas encore transmis officiellement son opposition) et deux non-signataires mais qui ne s’opposeront pas (CFTC et CFE-CGC), le gouvernement peut ratifier l’accord du 23 décembre 2008 sur l’indemnisation des chômeurs, qui pourrait ainsi s’appliquer à partir du mois d’avril. L’ancienne convention Unedic, déjà prolongée jusqu’au 15 février, devrait en effet être reconduite quelques semaines.
La nouvelle convention propose de simplifier les règles d’indemnisation, avec le principe : un mois cotisé donne droit à un mois d’indemnisation, avec un minimum de quatre mois travaillés (dans les vingt-huit derniers mois) et un plafond de vingt-quatre mois, porté à trente-six mois pour les plus de 50 ans.
Ce nouveau dispositif devrait permettre de mieux indemniser les précaires, puisqu'il suffira d'avoir travaillé quatre mois au lieu de six. Mais d'autres catégories verront leur durée d'indemnisation raccourcie, puisqu'actuellement on peut avec seulement neuf mois de cotisation percevoir, dans certains cas, jusqu'à quatorze mois d'allocation chômage. Selon la loi Fillon de 2004 sur le dialogue social, la signature d'un seul syndicat peut suffire à valider un accord, à condition qu'il n'y ait pas une opposition déclarée d'