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Libération

Le PS veut un changement de cap

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Crise. A la veille de l’intervention télévisée du Président, l’opposition monte au créneau.
publié le 4 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 février 2009 à 6h51)

«Il faut prendre le taureau par les cornes.» C'est sur le registre de la corrida politique que Martine Aubry a mis, d'avance, la pression sur Nicolas Sarkozy, à quarante-huit heures de son intervention télévisée. Pour son premier déplacement sur le terrain depuis son installation rue de Solférino - mise à part son escapade madrilène, en décembre, à l'occasion de la réunion des socialistes européens - la première secrétaire du PS a choisi un centre parisien du planning familial pour dénoncer, hier, la «politique profondément injuste» du gouvernement.

C'est que Martine Aubry attend de pied ferme la charge présidentielle. «Je souhaite que le Président nous dise qu'il change de politique. Nous attendons, non pas des promesses que nous avons très souvent entendues, non pas des annonces d'investissements déjà prévus, mais que le Président prenne conscience de la gravité de la crise. Qu'il entende les difficultés des gens, qu'il regarde autour de lui et qu'il constate les effets de sa politique.» Et de relativiser l'annonce, faite lundi par François Fillon, des 1 000 projets d'investissement public censés favoriser l'emploi. «Nous sommes très heureux que l'Etat sorte de l'argent pour l'investissement. Mais la plupart de ces projets n'auront des effets qu'en 2011 ou 2012. Nous voulons des engagements à effet immédiat.» Creuser le sillon de la critique économique et sociale entreprise depuis la présentation du contre-plan de relance des socialistes,