Le traditionnel dîner de l'association les Parrains de SOS Racisme, au 56e étage de la tour Montparnasse, a pris, lundi soir, l'allure d'un comité de soutien à Julien Dray. Visé depuis le mois de décembre par une enquête préliminaire pour abus de confiance, le député (PS) de l'Essonne est précisément soupçonné d'avoir encaissé sur l'un de ses comptes des sommes provenant des Parrains de SOS Racisme.«Julien Dray est arrivé très tard, après le départ de la presse, mais il tient le choc», assure un invité.
Sans prêter crédit aux soupçons judiciaires, les hôtes de la soirée ont finalement exprimé une idée rappelant un peu le mot d'ordre «touche pas à mon pote» : l'actuel président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a dénoncé un «lynchage médiatique» et la «charge qui a été portée contre Julien». «Je peux vous certifier que pas un euro de l'association des parrains n'est parti dans la poche de Julien Dray», a assuré Pierre Bergé, déplorant que «dans ce pays la justice soit rendue par la presse et la police». «On l'acquittera, et son acquittement fera beaucoup moins de bruit que celui qu'on entend actuellement», a conclu le président des Parrains de SOS.
Buffet. Alors qu'un commissaire-priseur tentait de vendre deux toiles de Marek Halter et des photos évoquant l'épopée de Martin Luther King, les habitués constataient que le buffet restait décevant. «Ça a toujours été le dîner de Paris le plus cher pour la moins bonne