Menu
Libération

Sarkozy garde ses distances

Article réservé aux abonnés
Le Président a délégué à François Fillon la charge d’un communiqué de soutien à son ministre.
publié le 5 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 février 2009 à 6h51)

Pas d'aparté hier en marge du Conseil des ministres, ni démonstration de soutien face aux autres membres du gouvernement. Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner «se parlent régulièrement et ont déjà eu une explication» sur le livre de Pierre Péan, indiquait hier un conseiller du chef de l'Etat.

Pour ne pas apporter sa quote-part à la tempête politico-médiatique autour de son ministre des Affaires étrangères, Nicolas Sarkozy, habituellement si prompt à voler au secours de ceux qu'il souhaite défendre, est donc resté silencieux. Sans doute aura-t-il ce soir l'occasion de répondre à une question sur le cas Kouchner, lors de son émission de télévision consacrée à la crise (lire page 17). C'est du coup le Premier ministre, François Fillon, qui s'est fendu hier après-midi d'un communiqué pour exprimer sa «confiance» et son «respect» envers Bernard Kouchner. «Partout dans le monde, la voix de la France est portée par cet homme de cœur dont la vie et les engagements humanitaires parlent d'eux-mêmes», assure François Fillon.

Ce genre de figure imposée à propos de Kouchner, Nicolas Sarkozy s'en passerait bien volontiers. Car le temps est révolu où le président de la République en pinçait pour son nouvel ami «Bernard», et le trimballait systématiquement avec lui aux quatre coins de la planète. C'était au début de son mandat et Nicolas Sarkozy n'en revenait pas d'avoir chipé une telle vedette à la gauche. «Bernard» par-ci, «Bernard»