Intox. Nicolas Sarkozy a juré qu'il avait «tenu promesse» au sujet du site ArcelorMittal de Gandrange (Moselle), où le géant de l'acier prévoit 575 suppressions de postes. Il affirme que Lakshmi Mittal, le PDG du groupe, a respecté trois des quatre engagements pris en 2008 : «Remettre 30 millions d'investissements dans le site»,«créer une école de formation» aux métiers de la sidérurgie, mettre «10 millions de sa poche pour revitaliser».
Désintox. En avril 2008, un communiqué de l'Elysée stipulait qu'ArcelorMittal «investira 35 millions directement sur le site de Gandrange», et non pas 30 millions. Les syndicats et le conseil régional de Lorraine déplorent la disparition d'un projet de fabrication de panneaux solaires (4 millions d'euros).
Les emplois nouveaux prévus dans ce cadre ont évolué à la baisse : 124 promis contre 119 inscrits dans la convention d'ancrage territorial signée jeudi soir par ArcelorMittal. Mais, avant l'intervention de Sarkozy, ArcelorMittal avait déjà affiché sa volonté de «pérenniser le site de Gandrange en le spécialisant sur le laminage», et d'investir sur place pour développer un laminoir à couronnes et à barres. Cela représente 8 des 30 millions annoncés.
La création d'une «école de formation» aux métiers de la sidérurgie est une promesse en passe d'être partiellement tenue. Pour le moment, on ne parle pas d'une «école» nouvelle, mais plutôt d'une classe