Le président du Front national Jean-Marie Le Pen, qui vient d'être condamné pour provocation à la discrimination raciale, a évoqué dimanche à Marseille «le jour où le maire s'appellera peut-être Ben Gaudin» en raison du nombre supposé d'habitants arabo-musulmans de la ville.
Lors d'une conférence de presse, M. Le Pen a affirmé que le maire UMP Jean-Claude Gaudin, «prétend qu'il y a 300.000 musulmans à Marseille, le jour où ils seront 800.000 le maire ne s'appellera plus Gaudin mais peut-être Ben Gaudin».
«L'immigration de masse tend à prendre l'allure d'une véritable colonisation», a encore affirmé le président du parti d'extrême-droite venu préparer les européennes de juin pour lesquelles il est tête de liste du FN dans le Sud-Est.
Un porte-parole de Jean-Claude Gaudin a réagi dimanche soir, déclarant que «le maire ne se sent pas visé personnellement mais prend très mal qu'on essaie de déstabiliser cette mosaïque» qu'est Marseille.
«Il est effectivement vraisemblable que dans l'avenir Marseille aura un maire avec un nom à consonnance étrangère, pour nous ce n'est pas quelque chose qu'on voit arriver avec horreur mais au contraire le couronnement de ce creuset culturel qu'est Marseille», a ajouté Yves Moraine, président du groupe UMP au conseil municipal.
Provocation à la discrimination raciale
Le 4 février, la Cour de cassation avait rejeté un pourvoi formé par M. Le Pen, rendant définitive sa condamnation à 10.000 euros d’amende pour provocation à la discrimination raciale