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Libération
Reportage

A Toulouse, entre les «truffes» et le «bluff»

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Sur le marché Saint-Cyprien, hier, peu de monde pour prendre la défense du Président.
publié le 9 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 9 février 2009 à 6h51)

«C'est peut-être pas la saison, Monsieur!» A ce chauffagiste de profession qui cherche des girolles, le vendeur de courgettes et d'aubergines du marché Saint-Cyprien, à Toulouse, fait savoir que «la nature, pas plus que Sarkozy, ne peut faire de miracle.» Le chauffagiste en question dit n'avoir, «tout d'un coup», plus envie de cuisiner des girolles : «J'aurais l'impression d'avoir du Sarko dans mon assiette.» Il pose son panier deux secondes pour «bavarder» : «oui», il a voté Nicolas Sarkozy en 2007, «mais sans y croire, juste pour changer un peu». Et il s'apercevrait aujourd'hui «qu'il est en fait comme les autres».«A vrai dire, je m'en doutais. C'est de le voir continuer à faire le guignol qui me donne l'impression de m'être fait rouler, de m'être roulé moi-même.» Il sourit : «A propos de champignons, j'ai le sentiment qu'il nous prend pour des truffes.»

«Il ment, croit pouvoir confirmer un retraité de l'hôpital qui passe par là avec son petit-fils. Il ment, comme les autres. Sauf que lui ment tout le temps.» Ce retraité pose la main sur la tête de son petit Sacha : «Je tâche de lui inculquer quelques valeurs. Un Président qui bluffe son monde en entassant l'une sur l'autre des promesses qu'il ne tient pas n'est pas un bon exemple dans la vie.»

Du côté de la poissonnerie, le propos des deux copines est plus acerbe : «Ne lisant ja