Face à une salle comble de la Mutualité, à Paris, le Modem avait installé hier, sur la tribune, tous ses candidats aux européennes. Et même ceux qui ne le sont pas. Histoire de montrer que la désignation des chefs de file n'a pas entamé la cohésion du parti centriste. Malgré le mouvement d'humeur de la francilienne Quitterie Delmas, une des figures de la «blogosphère», qui a décidé de quitter le Modem pour protester contre le non-renouvellement des candidats. «Je lui avais proposé de conduire une liste dans une autre région française, mais elle n'a pas voulu. Je suis sûr que l'on se retrouvera. Pour qu'une nouvelle génération émerge, il faut des talents qui la promeuvent et la protègent», s'est expliqué le député des Pyrénées-Atlantiques devant les militants rassemblés en conférence nationale.
«Vocation». En lançant sa campagne pour le scrutin de juin, François Bayrou compte installer définitivement le Modem comme la troisième force politique du pays. «Pour beaucoup, les européennes, c'est une occasion. Pour nous, c'est une vocation. A voir le nombre d'attaques dont nous faisons l'objet, nous faisons peur, nous dérangeons, nous existons. L'UMP ne voudrait avoir que le PS en face de lui», s'est félicité le leader centriste, répondant aux accusations de populisme lancées par Xavier Bertrand, le patron de l'UMP, et par Patrick Devedjian, le ministre de la Relance.
Crédit. Après les maigres résultats des législatives de 2007 et d