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Libération

La valse des étiquettes fait entrer la Martinique dans la danse

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publié le 9 février 2009 à 6h51

La tension ne baisse pas aux Antilles. Au contraire. Après la Guadeloupe, en grève générale contre la vie chère depuis le 20 janvier, c'est au tour de la Martinique d'entrer dans la crise. Vendredi, les négociations entamées entre l'Etat, les élus, le patronat et le Collectif du 5 février (qui agrège 12 syndicats et des associations) se sont interrompues sans aboutir à un accord et doivent reprendre aujourd'hui. Ce premier round de discussions a essentiellement porté sur la question du prix des produits alimentaires et des services. La demande du Collectif du 5 février «d'une baisse immédiate des prix de 30 %» a été rejetée par les pouvoirs publics, même si tous les participants à cette négociation ont admis que les prix étaient trop élevés. Les responsables de la grande distribution devraient se joindre aux réunions prévues ce lundi. Dans un entretien au Journal du dimanche, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, a dénoncé «des marges qui paraissent abusives» dans la distribution et «un enrichissement sans cause des compagnies pétrolières». «Je veux démonter toute la chaîne de distribution. Il faut faire jouer la concurrence et, au besoin, casser les monopoles», a-t-il ajouté, en précisant qu'il se donnait «neuf mois pour que toutes les mesures prises soient opérationnelles». Hier, François Bayrou, le président du Modem, a jugé «honteux» que Nicolas Sarkozy n'ait pas parlé de la situation aux Antilles lors de son inte