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Les socialistes durs à la détente

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PS. Les gestes d’ouverture en faveur des royalistes crispent la gauche du parti.
publié le 9 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 9 février 2009 à 6h51)

Pratiquer l'ouverture aux socialistes n'est pas donné à tout le monde. Si Nicolas Sarkozy s'y était essayé avec un certain bonheur, Martine Aubry en fait le délicat apprentissage. Certes, le rapprochement entre la direction et les amis de Ségolène Royal s'accélère : «On ne va pas éternellement reléguer une partie du PS dans la minorité, avance François Lamy, bras droit d'Aubry. Maintenant que l'élection a eu lieu, je ne pense pas que les différences soient telles qu'on ne puisse pas les intégrer.» Mais une partie de l'équipage, en l'occurrence son aile gauche, ne voit pas d'un bon œil l'embarquement des royalistes.

Postes. «Aubry veut faire une jolie photo de famille pour passer à la suite, juge un membre de la direction. Elle a tort. Elle a tellement à cœur d'afficher une belle image qu'elle néglige beaucoup ses alliés…» La ligne politique entre Aubry et Royal demeure coupée. Même si la première considère qu'«on pourrait tout à fait confier des missions», notamment internationales, à la seconde. Mais avec les amis de l'ex-candidate à la présidentielle, le climat, ces jours-ci, se réchauffe. Après Christophe Caresche, membre du «pôle écologique» qui avait voté Royal au congrès, nommé secrétaire à l'Outre-Mer, Martine Aubry met sur la table quatre postes au secrétariat national, le «gouvernement du parti» : fonction publique, exclusion, famille, laïcité. Ainsi que des postes d'adjoints - dont les nomination