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Libération
Interview

«Nous voulons des réponses, et nous allons juger sur les résultats»

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Dans une interview à «Libération», le leader de la CFDT demande des mesures concrètes au chef de l’Etat.
French CFDT labour union leader Francois Chereque leaves France's President-elect Nicolas Sarkozy's office after a meeting in Paris May 14, 2007. REUTERS/Jacques Witt/Pool (FRANCE) (Reuters)
publié le 9 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 9 février 2009 à 17h20)

En attendant d’être reçus par Nicolas Sarkozy mercredi 18 février, les syndicats doivent décider cet après-midi d’une suite à la journée d’action du 29 janvier. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, attend, lui, des réponses précises de la part du chef de l’Etat.

Cette interview donnée à Libération est publiée dans le quotidien de ce lundi (Libé en pdf), dans le cadre d'un Evénement sur la crise, avec des reportages à Toulouse et à Lille où la population réagit à l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy.

Vous serez reçu par le président de la République le 18 février. Qu’allez-vous lui dire ?

Nous avons trois objectifs. Le premier est que soient prises des mesures concrètes pour éviter qu’une partie de la population ne sombre dans la grande pauvreté. D’où la nécessité de leur redonner du pouvoir d’achat. Aux plus modestes, mais aussi à ceux qui sont un peu au-dessus des minima sociaux, disons entre 1 200 et 1 500 euros par mois, c’est-à-dire pas mal de salariés du public et du privé. Le deuxième objectif est que la crise ne fasse pas disparaître des emplois dont on aurait eu besoin pour faire fonctionner l’économie si elle n’était pas survenue. Il y a un vrai danger que des emplois économiquement viables en temps normal disparaissent irrémédiablement. Enfin, le troisième élément que nous entendons exprimer auprès du Président, est que l’on ne tombe pas dans le protectionnisme. Des mesures de relance ne peuvent se concevoir que coordonnées au niveau euro