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Libération
Reportage

Sitôt né, le NPA enchérit à la gauche de la gauche

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Congrès . Le parti pose ses conditions à une alliance aux européennes.
publié le 9 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 9 février 2009 à 6h51)

Dans le hall, le stand LCR brade sa panoplie de pin's et tee-shirts. L'heure est aux soldes à «- 60 %» et au «changement de propriétaire !» Les affiches réclamant «aux riches de payer leur crise» sont surmontées d'un dessin de mégaphone : le logo du NPA, officiellement né ce week-end à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) lors de son congrès fondateur. «La page qu'on ouvre est un énorme bouquin. Avant, on n'était encore qu'une brochure», s'emballe Alain Krivine, cofondateur de la Ligue, qui s'est dissoute jeudi. Un nouveau parti au socle plus large - 9 000 militants revendiqués contre 3 200 à la LCR -, plus jeune et métissé, ouvert aux quartiers populaires et aux «sans-parti», mais qui «ne lâche rien» sur ses alliances avec le reste de la gauche.

«Exigeants». Alors que la question de la stratégie aux européennes s'est invitée au congrès, les délégués se sont prononcés à 76 % pour «un accord durable de toutes les forces» anticapitalistes allant au-delà de ce scrutin. Ainsi, le parti de Besancenot ne ferme pas la porte aux appels de Jean-Luc Mélenchon à participer à un front avec le Parti de gauche (PG) et le PCF au scrutin de juin, mais il pose des conditions très strictes, rendant peu probable un accord.

Outre l'exigence d'un «projet anticapitaliste au contenu précis» et d'une unité couplée dans les «luttes» et dans les urnes, le NPA veut prolonger le contrat jusqu'aux régionales,