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Antilles: Royal craint une contagion en métropole

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«Ce qui se passe aux Antilles, c’est peut-être le signe avant-coureur de ce qui peut se passer sur le territoire métropolitain», affirme Ségolène Royal, qui estime que Sarkozy aurait pu s’y rendre.
Ségolène Royal s'est déclarée samedi "disponible" pour jouer un rôle au sein de la nouvelle direction du Parti socialiste, à l'issue d'une rencontre avec le nouveau premier secrétaire, Martine Aubry. /Photo prise le 24 novembre 2008/REUTERS/Régis Duvignau (Reuters)
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publié le 10 février 2009 à 10h30
(mis à jour le 10 février 2009 à 10h41)

Ségolène Royal a estimé ce matin que la crise sociale dans les Antilles est «peut-être le signe avant-coureur de ce qui peut se passer» en métropole et jugé que Nicolas Sarkozy aurait pu s'y rendre «plutôt qu'à Bagdad».

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Yves Jégo «n'aurait pas dû quitter la Guadeloupe, ça a été très mal pris sur place, ça a suscité des tensions supplémentaires», a estimé sur RMC l'ex-candidate PS à la présidentielle.

«Des négociations étaient en cours, certains points positifs étaient déjà acquis et on n'a pas compris sur place pourquoi il a repris l'avion en catimini», a-t-elle ajouté. Selon Royal, «ce qui se passe aux Antilles, c'est peut-être le signe avant-coureur de ce qui peut se passer sur le territoire métropolitain et c'est pour ça qu'il faut que le gouvernement soit sérieux et que l'Etat soit présent sur place».

«Peut-être que la ministre de tutelle (de M. Jégo) Mme Alliot-Marie peut venir sur place, peut-être que Nicolas Sarkozy peut se déplacer», a-t-elle jugé. «S'il est capable de prendre l'avion, pourquoi ne le prend-il pas pour aller dans un département français, peut-être plutôt qu'à Bagdad ou peut-être juste après Bagdad», a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes.

Des milliers de personnes ont manifesté hier à la Guadeloupe lors d'une «journée île morte», dénonçant le retour à Paris d'Yves Jégo alors que l'île est en grè