Ségolène Royal a estimé ce matin que la crise sociale dans les Antilles est «peut-être le signe avant-coureur de ce qui peut se passer» en métropole et jugé que Nicolas Sarkozy aurait pu s'y rendre «plutôt qu'à Bagdad».
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Yves Jégo «n'aurait pas dû quitter la Guadeloupe, ça a été très mal pris sur place, ça a suscité des tensions supplémentaires», a estimé sur RMC l'ex-candidate PS à la présidentielle.
«Des négociations étaient en cours, certains points positifs étaient déjà acquis et on n'a pas compris sur place pourquoi il a repris l'avion en catimini», a-t-elle ajouté. Selon Royal, «ce qui se passe aux Antilles, c'est peut-être le signe avant-coureur de ce qui peut se passer sur le territoire métropolitain et c'est pour ça qu'il faut que le gouvernement soit sérieux et que l'Etat soit présent sur place».
«Peut-être que la ministre de tutelle (de M. Jégo) Mme Alliot-Marie peut venir sur place, peut-être que Nicolas Sarkozy peut se déplacer», a-t-elle jugé. «S'il est capable de prendre l'avion, pourquoi ne le prend-il pas pour aller dans un département français, peut-être plutôt qu'à Bagdad ou peut-être juste après Bagdad», a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes.
Des milliers de personnes ont manifesté hier à la Guadeloupe lors d'une «journée île morte», dénonçant le retour à Paris d'Yves Jégo alors que l'île est en grè
Antilles: Royal craint une contagion en métropole
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Ségolène Royal s'est déclarée samedi "disponible" pour jouer un rôle au sein de la nouvelle direction du Parti socialiste, à l'issue d'une rencontre avec le nouveau premier secrétaire, Martine Aubry. /Photo prise le 24 novembre 2008/REUTERS/Régis Duvignau (Reuters)
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publié le 10 février 2009 à 10h30
(mis à jour le 10 février 2009 à 10h41)
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