Combattue sur tous les fronts, à gauche et à droite, la réforme Pécresse est en très mauvaise posture. Pour la sauver, le patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé tente de désamorcer au moins les critiques venus de ses propres rangs.
Tout en réaffirmant le «soutien total» du groupe majoritaire à «l’action de la ministre», il a annoncé mardi la création d’un «groupe de travail» regroupant partisans et adversaires du projet de décret réformant le statut des enseignants chercheurs.
Une première réunion a eu lieu mardi soir, en présence des députés UMP Benoist Apparu, Daniel Fasquelle et Claude Goasguen. Rapporteur de la loi sur l'autonomie des universités (LRU), Benoist Aopparu est un ardent défenseur du décret sur les enseignants chercheurs: «Ce décret est au coeur de la réforme de l'autonomie de l'Université. Quelle est l'autonomie d'une université si elle ne dispose pas de la gestion de ses ressources humaines?» explique le jeune député UMP.
Son collègue Fasquelle est loin d'être convaincu. Doyen de la faculté de droit de Boulogne-sur-Mer, il s'est imposé comme le porte-parole d'une opposition «disciplinaire». Comme de nombreux professeurs de droit, souvent proche de l'UMP, il demande à Pécresse de «revoir son point de vue» sur une réforme qui donne «trop de pouvoir aux présidents d'universités» et risque, par conséquent, de «favoriser le clientélisme». Le député se dit prêt, s'il le faut, «à monter au Premier mini