Eviter la contagion guadeloupéenne à l’ensemble de l’outre-mer, mais aussi à la métropole. A peine rentré à Paris, après un départ surprise dimanche soir de Pointe-à-Pitre, le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer avait rendez-vous hier à Matignon avec François Fillon pour faire le point sur la crise en Guadeloupe et tenter de trouver une solution sur la revendication cruciale des 200 euros d’augmentation immédiate pour les bas salaires.
Coup. A l'issue de son entretien avec le chef du gouvernement, Yves Jégo a indiqué qu'une réunion de ministres sur la Guadeloupe aura lieu aujourd'hui à Matignon autour du Premier ministre. Elle réunira notamment la ministre de l'Intérieur et de l'Outre-Mer, Michèle Alliot-Marie, le ministre des Affaires sociales, Brice Hortefeux, le ministre du Budget, Eric Woerth, et, bien sûr, Yves Jégo. Un véritable casse-tête les attend. Leur dilemme va consister à arbitrer une mesure qui, quel qu'en soit le résultat, sera lourde de conséquences.
En donnant satisfaction au collectif (LKP) de syndicats et d'associations de Guadeloupe qui mène la grève générale depuis le 20 janvier, l'Etat sait qu'il s'expose à coup sûr à une revendication similaire (avec si besoin des démonstrations de force) en Martinique et en Guyane. Dans ces deux départements d'outre-mer, des manifestations ont déjà eu lieu, et les appels à une intensification de la mobilisation se multiplient. Mais, à terme, c'est aussi la Réunion, autre DOM de l'océan Indien lui aussi soum