Les socialistes auront-ils besoin de Casques bleus ? Alors que se pose avec acuité la question du rapprochement entre la direction de Martine Aubry et le courant de Ségolène Royal, les trésors d’ingéniosité tactique déployés par les deux parties du Parti socialiste rivalisent presque avec les méandres de la diplomatie onusienne.
Hier soir, au bureau national du PS, les amis de l'ex-candidate à la présidentielle ont répondu aux approches de la première secrétaire en préconisant une rencontre au sommet entre «délégations». Face aux avances d'une première secrétaire qui, tentant le coup de la vente à la découpe, «cherche à décrocher deux ou trois têtes du courant Royal», résume un dirigeant, les royalistes ont exigé de l'officiel : «Il faut qu'on sache dans quel cadre tout ça se fait. Montons une réunion élargie», a proposé Vincent Peillon, après avoir estimé qu'«il est temps qu'on termine ce congrès». Message reçu par Martine Aubry qui s'est, pour sa part, dite «prête à rencontrer un collectif».
Outre-mer. La ligne avait été fixée un peu plus tôt, «de manière très unanime», lors de la réunion du conseil politique du courant de Ségolène Royal, en l'absence de cette dernière. Manuel Valls résume : «La gravité de la crise recommande que les socialistes soient rassemblés. Pas pour des postes, mais pour être crédibles. Mais les postes, tout de même, rentrent en ligne de compte…» «Nous voulons être représentés