Le gouvernement va mal. Brinquebalant, le vernis est craqué de partout. Ses membres sont sous assistance. Très en vogue, la béquille ministérielle, plus communément appelée «médiateur». Doux euphémisme pour «ministre désavoué et/ou incompétent».
Prenez Jégo. En mars 2008, ce sarkozyste pur jus est récompensé de sa fidélité par le poste de secrétaire d'Etat à l'Outre-mer. Pas de chance, le 20 janvier, une grève générale débute en Guadeloupe. Le sous-ministre attend 12 jours pour se rendre dans l'île. Incapable de trouver une sortie de crise, il revient en catimini à Paris, dans la nuit de dimanche à lundi. Avant de repartir mardi soir, mais flanqué de deux médiateurs, chargés de négocier à sa place. Deux béquilles valant mieux qu'une dans son cas.
Désignés par Matignon, les deux désamorceurs de crise se nomment Jean Bessière, directeur général adjoint du travail, et Serge Lopez, directeur général du travail d'Aquitaine. Yves Jégo, lui, assure tranquillement n'avoir «pas le sentiment» d'être désavoué. «Le rôle des médiateurs va être celui, difficile, d'accouc
Ces ministres en perdition, assistés par médiateur
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(AFP)
par FRANÇOIS VIGNAL
publié le 12 février 2009 à 12h58
(mis à jour le 12 février 2009 à 13h04)
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