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Libération

Deuxième tournée pour Yves Jégo, la Guadeloupe attend davantage

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Le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer a rencontré hier patronat et syndicats de l’île, paralysée depuis quinze jours.
par Joce Marmy, GUADELOUPE, correspondance
publié le 12 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 février 2009 à 6h51)

Entre les contraintes du patronat et les exigences du collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP), Yves Jégo, le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, estime qu'il s'agit «d'un moment crucial de sortie de crise» en passant le relais aux médiateurs de la négociation. Quelques heures après son retour en Guadeloupe, mardi peu avant minuit «pour renouer le fil du dialogue» entre patronat et syndicats sur la question de l'augmentation des salaires, Yves Jégo a reçu les protagonistes, flanqué des deux médiateurs, Jean Bessiere, directeur adjoint à la direction du travail, et Serge Lopez, directeur du travail d'Aquitaine.

Le départ précipité du ministre, dimanche, avait suscité colère et émotion sur l'île et sa crédibilité avait été affectée après que le Premier ministre a renoncé, lundi, à engager l'Etat dans le financement des aides sociales réclamées par le patronat. Mais c'est dans une atmosphère plutôt détendue qu'Yves Jégo a été accueilli, visiblement fatigué, non sans avoir présenté des excuses. Les rencontres de la matinée ont été organisées selon le scénario qui a prévalu lors du premier round de ses consultations : d'abord les élus, qui n'assureront pas, selon leur souhait, l'arbitrage des négociations. Ensuite à la préfecture, les professionnels, puis la cinquantaine de représentants du collectif LKP qui maintient sa grève générale depuis maintenant vingt-deux jours. «Les partenaires ont accepté la tenue de discussions bilatérales qui débutent aujourd'hui p